La mort est une femme comme les autres – Marie Pavlenko

Résumé :

Imaginez un monde où personne ne s’éteint.
Imaginez un service de soins palliatifs où personne ne succombe.
Imaginez un univers où la mort en a ras la faux et fait un burn-out.
Emm n’en peut plus. Un matin, elle s’arrête et s’assoit. Ses bras sont de plomb, elle pèse une tonne, elle est incapable de se lever.
En se laissant aller à son spleen, elle rencontre Suzie, une jeune femme dont la gentillesse va l’émouvoir.
Commence alors un périple extraordinaire au cours duquel Emm va découvrir la richesse de la nature humaine.

Mon avis :

J’ai pu connaitre le style et l’univers de Marie Pavlenko à travers les aventures de Saskia, mais aussi avec ses divers autres romans, tous tournés dans le milieu de la jeunesse. Une auteure en or qui a toujours aussi son petit mot personnel à chaque fois que j’ai eu l’occasion de la croiser a un détour de salon. Cette fois-ci, elle nous revient avec un roman plus adulte, et qui n’a rien à voir avec la jeunesse ! Que cache cette nouvelle histoire ? Y retrouve-t-on ce qui fait le charme de sa plume ?

Emm n’est pas une humaine comme les autres. À vrai dire, elle n’est pas vraiment humaine puisque depuis le commencement, cette femme est aussi connue sous le nom de « La mort ». Accompagnée de sa fidèle Faux, elle a su mettre en place l’harmonie entre la vie et la mort. Mais trop, c’est trop ! En effet, cette dernière n’a plus envie et nous fait un petit burn-out. Prendre les âmes ne l’amuse plus !
En parallèle, nous avons Suzie, une jeune humaine dans la trentaine qui sent son corps faiblir et la lâcher. Mourant dans un monde où il est devenu impossible de mourir depuis la grève d’Emm.

Je ne pourrais malheureusement pas vraiment vous en dire plus sur l’histoire, vu que le roman est extrêmement court. Autant le dire tout de suite, le ratio Prix/nombre de pages est sans doute son unique défaut. L’histoire tient dans un petit 200 pages, mais vaut totalement le détour. Bien que Marie ne soit pas dans son domaine de prédilection, à savoir la Jeunesse, l’aventure d’Emm et Suzie est simplement maitrisée d’une main de maitre ! On sent que l’auteur sait où elle va et où elle veut surtout emmener le lecteur, si bien qu’il en devient compliquer de ne pas s’attacher aux deux jeunes femmes (mais aussi à Anatole) qui nous sont totalement ouvertes. On pourrait sans mal se projeter dans chacun des trois cas de figure (bien qu’avoir le boulot de la mort est un poil compliqué, je pense !).

Suzie représente la jeune femme qui a subi une déception amoureuse, et malade de surplus. Tout son monde devrait s’effondrer et pourtant elle garde sa gentillesse, sa joie de vivre et son optimisme. Une vraie leçon de courage !
Anatole lui est plutôt le jeune médecin réprimé par sa mère omniprésente à chaque instant de sa vie, et malgré tous ses efforts pour qu’elle lui lâche les basques, il n’y arrive tout simplement pas…
Quant à Emm, notre Mort, elle est simplement tout le temps en plein décalage avec la réalité ce qui crée des situations assez drôles et comiques. Si bien que Marie joue habilement avec les clichés qu’on peut avoir sur le personnage de « La Mort » tout en lui donnant un côté humain et attachant.

En conclusion, une histoire courte, mais coup de cœur. Peu de pages et pourtant on s’attache rapidement aux personnages en particulier à celui d’Emm ! Loin de la jeunesse, l’auteur réussit une fois de plus à me faire chavirer avec l’une de ses histoires… Je ne peux que vous le conseiller ou de vous tourner vers une autre de ses sagas, vous ne le regretterez absolument pas !

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